Louange à Dieu que la paix et la bénédiction soient sur le Prophète, sa Famille et ses Compagnons,
Excellences Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement,
Excellences Messieurs les Ministres et Chefs de délégation,
Monsieur le Commissaire de la Paix et la Sécurité,
Monsieur le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies,
Distingués représentants des pays amis et des organisations internationales,
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi, tout d’abord, de profiter de cette opportunité pour vous souhaiter à vous tous la bienvenue à ce Premier Sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’AMISOM que la République de Djibouti a l’immense plaisir d’accueillir aujourd’hui sur son sol. Mon pays reste en cela fidèle à sa tradition de terre de rencontres et d’échanges et, les Djiboutiens et les Djiboutiennes sont particulièrement heureux d’être solidaires chaque fois qu’il s’agit de faire progresser la cause de leurs frères somaliens.
Je voudrais, Chers Invités, souhaiter, tout particulièrement, la bienvenue aux Chefs d’Etat et de Gouvernement qui ont tenu à honorer de leur présence cet évènement important malgré un calendrier que je sais chargé. Votre présence à ce sommet est chargée de signification. Elle témoigne de votre engagement et de vos efforts inlassables pour la sécurisation de la Somalie mais elle témoigne, également, de votre disponibilité à œuvrer ensemble à la recherche de meilleurs voies et moyens pour enraciner définitivement la paix sur l’ensemble du territoire somalien.
Je voudrais, ensuite, remercier la communauté internationale dans son ensemble, et plus particulièrement les Nations Unies pour leur appui multiforme aux opérations de l‘AMISOM, appui que nous apprécions à sa juste valeur.
Enfin, Chers Invités, je voudrais féliciter notre organisation régionale l’IGAD ainsi que Mon Frère le Premier Ministre de l’Ethiopie S.E.M Hailemariam Desalegn, président en exercice de l’IGAD pour les efforts indéfectibles qu’elle déploie en vue d’accélérer le processus de formation de l’Etat Fédéral en Somalie.
Je fais naturellement allusion ici à la préparation des échéances électorales de 2016, et particulièrement aux recommandations de la 55eme réunion extraordinaire du conseil des ministres de l’IGAD qui s’est tenu à Addis-Abeba le 30 et 31 janvier 2016.
Mesdames et Messieurs, honorables invités,
Comme vous le savez, depuis le déploiement des troupes de l’AMISOM en 2007, beaucoup de sacrifices on été consentis de la part de nos pays. Je voudrais, à cet égard, saluer la mémoire de nos braves et oubliables martyrs tombés sur le champ d’honneur au service de la paix et de la sécurité de la Somalie et de notre continent.
A ces soldats de la paix, morts pour une si noble cause, nous devons une reconnaissance éternelle et ils resteront toujours dans nos esprits.
Notre pensée va, également, à nos vaillants soldats blessés à qui nous souhaitons un prompt rétablissement.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Aujourd’hui, nous voulons à travers ce Sommet réitérer notre engagement et donner nos orientations et impulsions politiques nécessaires en vue de renforcer les capacités de l'AMISOM et des forces somaliennes.
En effet, nous avons voulu nous rencontrer afin de faire le point non seulement sur les réalisations indéniables de notre mission mais aussi analyser les obstacles et défis auxquels fait face l’AMISOM.
Mesdames et Messieurs,
Nous faisons face, ces derniers temps, àune recrudescence des attaques perpétrées par le groupe terroriste AL SHABAB. En effet, malgré les défaites que les Al shabab ont essuyés face à nos forces, leurs attaques restent spectaculaires, médiatiques et mortelles.
Nous devons, à cet égard, reconnaître que ces attaques dont sont victimes, en premier lieu, la population mais aussi les forces de l’AMISOM témoignent, surtout, dedéfaillances et de déficiences dans la force d’intervention de nos troupes.
Il est vrai que grâce aux troupes de l’AMISOM épaulées par les troupes somaliennes, ce groupe a perdu du terrain ces dernières années et la paix en Somalie devient de plus en plus une réalité palpable.
C’est pourquoi nous devons d’une partout mettre en œuvre pour consolider les succès enregistrés et les acquis sécuritaires et d’autre part, envisager des actions d’envergure pour éliminer définitivement la menace que constituent les Al SHABAB.
Et c’est justement parce que la réalité du terrain évolue chaque jour que nous devons, aujourd’hui, réitérer nos engagements et nous accorder sur les orientations politiques nécessaires. En notre qualité de Chef d’Etats et de Gouvernements, il est impératif de tout mettre en œuvre pour renforcer les capacités opérationnelles des forces de l’AMISOM et des troupes somaliennes afin que cette force puisse s’acquitter de ses taches dans les meilleures conditions possibles.
Ces renforcements de capacités sont plus que nécessaires, surtout pour les troupes somaliennes dans la mesure où celles-ci doivent continuer à participer aux opérations conjointes avec l'AMISOM et ensuite se préparer à prendre en charge la sécurité de leur pays.
Ces renforcements de capacités doivent, également, répondre aux besoins sur le terrain et ont donc tout intérêt à s'exprimer sous forme de formation coordonnée, d'équipement et de moyens logistiques.
Mesdames et Messieurs,
Nous réitérons notre profonde gratitude à tous les partenaires, notamment les Nations Unies et l’union Européenne pour leur soutien que nous espérons encore plus accru, plus consistant dans les domaines financiers et logistiques, mais également coordonné à travers un mécanisme de mise en œuvre et d’évaluation sous l’égide de l’union africaine.
Enfin, je tiens à saluer la décision politique des pays contributeurs à l’AMISOM, tout comme celle de l’IGAD et de l’Union Africaine qui consiste à renforcer leur contribution. Néanmoins, nous espérons que cet engagement politique sera appuyé par une volonté de mobilisation de ressources, notamment en matière d’équipements en vue d’appuyer leurs troupes déployées sur le terrain.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Al Shabab est une menace pour la sécurité et la stabilité de la Somalie et de la région. C’est pourquoi, il est impératif de combiner l’amélioration dans la situation sécuritaire dans ce pays frère et encourager son processus politique en cours, qui doit être inclusif et tenir compte de tous les acteurs de la société somalienne dans son ensemble en vue de la restauration d’état viable et stable, en paix avec lui même et avec ses voisins.
C’est seulement ainsi qu’on parviendra à pacifier la Somalie et stabiliser la région.
Je vous remercie de votre attention.