Le Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a pris part ce jeudi aux travaux, par visioconférence, du 1er Sommet mondial sur les chaleurs extrêmes.
Co-organisé par l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) et la Fédération internationale des sociétés de la Croix Rouge et du Croissant-Rouge, le 1er Sommet mondial sur les chaleurs extrêmes a valeur de plateforme d’information, de concertation et d’adoption de solutions propices à la protection des communautés et individus exposés aux températures élevées.
Obéissant au principe d’un forum élargi, le Sommet mondial sur les chaleurs extrêmes compte des participants composés de dirigeants à la tête d’Etats, de scientifiques de renommée internationale ainsi que de Représentants d’Organisations non Gouvernementales opérant dans le domaine de la préservation de l’Environnement.
La tenue de ce forum, un précédent, s’inscrit dans le droit fil de l’acuité et préoccupation que revêt auprès des sociétés contemporaines la notion de chaleur extrême, une des conséquences les plus insoutenables du phénomène de changement climatique.
Sa visée souscrit à un double objectif : celui de contribuer à la réalisation d’une plus grande sensibilisation des sociétés du monde sur les problèmes posés par les chaleurs extrêmes et celui de disposer à l’adoption de solutions et de stratégies, teintées d’expertises, susceptibles d’atténuer la portée des préjudices multiformes générées par le réchauffement climatique et l’un de ses corollaires le plus tragique, la notion de température élevée.
La participation du Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, à ce sommet a essentiellement été marquée par une allocution faite à la tribune de sa réunion.
Le Chef de l’Etat a dévolu cette intervention au partage de l’expérience de notre pays en matière de lutte contre les chaleurs extrêmes d’une part et, à une plaidoirie en faveur d’une plus grande solidarité des nations du monde sur le fondement des problématiques nées du climat.
En ce qui concerne le premier point, le partage de l’expérience de Djibouti en matière de lutte contre les conséquences nées du réchauffement climatique dont les chaleurs extrêmes, le Président Guelleh a fait état des résultats probants enregistrés par notre pays au prolongement de la lutte contre la soif.
« Le spectre de la soif est tangible à Djibouti. », a, à ce propos, affirmé le Président Guelleh qui a révélé que la solution à ce problème chez nous a consisté à « mettre en place une politique de fixation des populations nomades autour de points d’eau, à travers, entre autres, la mobilisation des eaux souterraines et de ruissèlement et des forages. »
Dans cette allocution, le Chef de l’Etat a d’autant plus souligné l’impératif pour Djibouti d’instaurer des programmes efficients de lutte contre la soif qu’elle est située dans une région, la Corne d’Afrique, en proie au « risque d’être inhabitable au cours des prochaines décennies, en raison des vagues de chaleur qui devraient dépasser les limites physiologiques et sociales de l'homme ».
« La Corne de l’Afrique, sera parmi la plus touchée avec des prévisions d’augmentation de 2.7 à 3.6 C dans les années à venir », a cet effet déclaré en substance le Président Guelleh, citant la politique de diversification énergétique largement entérinée dans notre pays au titre d’autres mesures engagées en vue d’atténuer la portée des conséquences liées au réchauffement climatique.
« Avec l’hydroélectricité importé d’Éthiopie et un parc éolien qui produit 60 mégawatts, nous avons aujourd’hui atteint 80% de mixte énergétique. Nous explorons, également, notre potentiel solaire et géothermique qui sont formidables. », a, en ce sens, fait observer le Président de la République qui, a relayé aussi les équipements de pointe acquis par notre pays, en vue de palier aux difficultés engendrées par le changement climatique.
« Nous avons créée en Octobre 2022, un Observatoire Régional de Recherche pour l’Environnement et le Climat. », a, à cet égard, mentionné le Président Guelleh, donnant ainsi la pleine mesure des investissements consentis par la République de Djibouti face à « l’urgence climatique »
En ce qui concerne le second volet de son discours, l’appel à la réalisation d’une plus grande solidarité internationale autour des problématiques nées du climat, le Président Guelleh a déploré les retards pris dans la mise en œuvre des « mécanismes dédiés au réchauffement climatique et surtout en dépit des nombreux engagements pris par les pays industrialisés ».
« Il n’est pas juste que nous quittions chaque conférence avec un gout d’inachevé » s’est-il révulsé, exhortant la communauté internationale à davantage appréhender les défis liés au climat sous le signe de la collégialité.
« Il est urgent que nous agissions collectivement avant que les opportunités d’action ne soient perdues et qu’il ne soit trop tard », a soutenu le Président Guelleh, appelant de ses vœux à une plus grande souscription des nations du monde à la « réduction de gaz à effet de serres, à la gestion des pertes et dommages, à la mobilisation des ressources » et à de pratiques de développement davantage basées sur la « protection de l’environnement. »