Mesdames et Messieurs,
Nous voilà réunis aujourd’hui pour célébrer ensemble la rentrée en service de la route Tadjourah-Balho. Cette infrastructure, je le sais, cristallise l’espoir de toute une région. Mais en inaugurant aujourd’hui cette route, je ne peux m’empêcher d’avoir tout d’abord une pensée émue pour le Sultan de Tadjourah qui nous a quittés il y a quelques mois. Car de son vivant le regretté n’a cessé de plaider pour la concrétisation de ce projet, synonyme de désenclavement de toute cette région qu’il chérissait particulièrement. Il aurait aimé être là, avec nous aujourd’hui. C’est pourquoi, aujourd’hui, sa mémoire plane aussi sur cette cérémonie. Nous ne l’oublierons pas et nous resterons fidèles à ses volontés.
La route que nous inaugurons aujourd’hui, Mesdames et Messieurs, s’inscrit d’abord dans une vision de développement régional de nos infrastructures.
Cette vision, Djibouti et l’Ethiopie ne cesse de la décliner dans des grands projets d’infrastructures qui renforcent l’intégration de nos deux économies.
Cette route, tout comme la ligne de chemin de fer entre nos deux pays, tout comme l’interconnexion électrique, tout comme d’autres projets similaires en cours ou à venir, témoigne de l’interdépendance et de l’interaction économique entre les deux pays. Cette interaction est certes dictée par la proximité géographique. Mais elle est aussi inscrite dans une démarche de complémentarité entre les besoins et les potentiels de nos deux économies.
C’est pourquoi la construction de ce tronçon Djibouti-Balho était une nécessité. Une nécessité qui obéit à une double logique économique.
En premier, ce corridor Nord, permettra, en complémentarité avec les corridors Sud Djibouti-Galafi et bientôt Djibouti-Galilée, d’augmenter les capacités du trafic routier.
Ceci en prévision naturellement de l’augmentation de ce trafic eu égard à la croissance économique solide de l’Ethiopie.
Mais ce corridor Nord est aussi destiné à devenir un levier de croissance économique pour tout le Nord de notre pays. En cela il répond aux préoccupations du gouvernement de faire émerger les pôles des développements régionaux, ceci naturellement dans le souci d’accompagner notre politique de décentralisation par un développement régional dynamique.
Mesdames et messieurs
Nous sommes à Dorra, une région qui a longtemps souffert de son enclavement. La population de cette région saura apprécier mieux que quiconque l’utilité et la valeur de l’infrastructure que nous inaugurons aujourd’hui. Désormais, les urgences, je pense notamment aux évacuations sanitaires, mais aussi les approvisionnements et les déplacements se font sur une route plus sécurisée, et avec un gain de temps considérable. C’est pourquoi, je pense que cette route ne va pas seulement traverser la région pour un objectif purement commercial. Elle va améliorer aussi les conditions de vie de tous nos concitoyens de cette région. Et en cela ce corridor intègre parfaitement l’autre priorité du gouvernement ; le désenclavement de tout le territoire national.C’est d’ailleurs dans cette logique de désenclavement que tout à l’heure nous lancerons aussi les travaux de la réhabilitation de la piste Boli-Adaillou-Dafenaytou. Avec l’idée, ici comme là-bas, que les infrastructures de transport s’insèrent avant tout dans un schéma de développement global, bénéfique pour les communautés des localités concernées.
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais terminer mes propos par un remerciement sincère au Fonds Kowetien qui a financé la construction de ce corridor .Depuis notre indépendance, le Koweit est à nos cotés dans tous les grands projets de développement. Ce corridor portera d’ailleurs le non de son Altesse l’Emir du KoweitCheickSabbah en guise de notre reconnaissance.
Je vous remercie de votre reconnaissance