Louange à Dieu que la paix et la bénédiction soient sur le Prophète, sa Famille et ses Compagnons,
Mesdames et Messieurs,
Je tiens, tout d’abord, à féliciter les organisateurs de ce colloque sur la finalité de notre système éducatif.
Cette initiative, d’aujourd’hui, se situe évidemment dans la lignée et le prolongement des Etats Généraux de l’éducation nationale de 1999.En effet, le gouvernement conscient des enjeux de l’éducation et de l’apprentissage dans la marche en avant de notre société, a toujours, œuvré pour inscrire le développement de ce secteur comme objectif prioritaire dans ses engagements politiques ;car on ne saurait concevoir l’avenir d’un peuple sans investir dans ce qui constitue sa richesse essentielle : son capital humain.
C’est dans cette optique que je mesure avec vous, aujourd’hui, l’intérêt d’une réflexion qui touche, en fin de compte, aux profils des hommes et des femmes qui vont faire progresser notre pays. A cet égard, je me réjouis de voir la mobilisation de tous les acteurs, parents, enseignants, pédagogues et société civile, qui doivent travailler en synergie afin de construire ensemble une école inclusive de qualité.
Mesdames et Messieurs,
Certes, beaucoup a été fait depuis les Etats Généraux ; tout d’abord en nous débarrassant d’une école élitiste héritée de l’époque coloniale, mais aussi en termes d’accès, d’équité ou d’amélioration des conditions de travail. Cependant, ces acquis ne nous dispensent pas d’une réflexion, sur l’évolution de notre école, sur ses critères de performance et sur son adéquation avec les valeurs de notre société. Ce sont là des interrogations légitimes, car, dans un monde en perpétuel mutation, l’enseignement ne peut pas se permettre de rester figé, aussi bien dans sa méthode que dans ses contenus. Et c’est ainsi que nous pourrons déplacer le curseur sur un enseignement de qualité, respectueux de l’élève en apprentissage et du citoyen en devenir.
C’est exclusivement en ayant en ligne de mire ces deux objectifs qu’il nous faut explorer le maximum de pistes possibles et les pratiques pédagogiques les plus innovantes.
Il est impératif, Mesdames et Messieurs, de garder à l’esprit que l’école de qualité d’aujourd’hui et de demain n’obéit pas aux mêmes critères d’éligibilité que l’école de qualité d’hier. La question n’est pas de se lamenter ou d’être nostalgique. La réponse n’est pas non plus de juger une époque par rapport à une autre et d’établir ainsi des tableaux d’honneur ou de déshonneur. L’école de qualité que nous appelons
de tous nos vœux doit échapper aux querelles des chapelles ou à la confrontation des idéologies. Privilégions une philosophie d’apprentissage pragmatique ancrée dans les valeurs citoyennes, et en conformité non seulement avec notre devise nationale d’ « unité, égalité, paix » mais également avec notre vision de développement qui ne saurait, à mon sens, se réaliser sans une politique industrielle appropriée.
En effet, un des principaux moteurs de la transformation structurelle économique d’un pays est la promotion d’une industrialisation inclusive et durable destinée à lutter contre le chômage.
A l’instar des pays de la région, notre pays, qui dispose déjà d’un potentiel de production industrielle à travers la jeunesse de sa population, s’est engagé dans une politique industrielle. C’est pourquoi, je souhaiterais, à cet égard, vous voir inclure dans vos réflexions la préparation des différents profils et l’orientation nos jeunes vers des études et domaines techniques et technologiques nous permettant de réussir le challenge de l’industrialisation.
Je vous remercie de votre attention et déclare ouvert le colloque.