Son Excellence, Monsieur ISMAÏL OMAR GUELLEH,
Président de la République de Djibouti, Chef du Gouvernement
Né le 27 Novembre 1947 à Dire-Dawa en Ethiopie, M Ismail Omar Guelleh est le fils d’Omar Guelleh Ahmed qui avait fait partie, dans les années 30, de la première vague d’instituteurs autochtones avant de travailler pour le compte de la compagnie de Chemin de Fer reliant l’Ethiopie à Djibouti.
Il est aussi le petit-fils de Guelleh Ahmed, plus connu sous le nom de Guelleh Batal, une des grandes figures des notables djiboutiens qui co-signèrent le traité additif avec la France.
Ancien élève de l’école de l’Alliance Française de Dire-Dawa et de l’établissement de Charles de Foucault à Djibouti, Ismail Omar Guelleh est un polyglotte qui maitrise le somali, l’arabe, l’Amharique, l’anglais et le français avec un zeste d’italien. Il est marié et est père de quatre enfants.
Indépendantiste de la première heure, Ismail Omar Guelleh occupe en 1964, à l’âge de 18 ans, son premier emploi au sein de la police. Il en sera évincé dix ans plus tard en raison de son engagement en faveur de l’accession de Djibouti à la souveraineté nationale.
A partir de cette date, il militera corps et âme au sein de la Ligue Populaire Africaine pour l’Indépendance (LPAI). Dans ce rôle, il s’évertuera surtout à œuvrer en faveur de la réalisation d’une mobilisation massive autour de notre Indépendance. A cette époque, ses participations constantes aux conférences internationales lui permettent d’acquérir une expérience solide qui, lui vaudra d’être désigné comme membre permanent de la délégation de la LPAI chargée de mener les négociations sur l’indépendance à Paris.
Le 27 juin 1977, le jour de la naissance de notre pays, le 1er Président de la République, Hadj Hassan Gouled Aptidon, lui confie la lourde responsabilité de Chef de Cabinet. Il n’a que 30 ans pour gérer deux défis auxquels le nouvel Etat est confronté ; résister aux convoitises de l’Ethiopie et de la Somalie et maitriser les risques d’affrontements interethniques.
Homme de communication, fin diplomate et stratège doté d’une vision aigue et profonde de la réalité socio-politique de son pays, Ismail Omar Guelleh s’affirmera comme l’interprète de la politique de pragmatisme et de neutralité du Président Gouled Aptidon dans une région en ébullition.
Militant du RPP depuis le 4 mars 1979, il présidera la Commission Culturelle du parti en 1981. Les qualités de fin politicien de M. Ismail Omar Guelleh devenu, entre-temps, membre du Bureau Politique du parti, se confirment dans le processus de négociations qui débouchent sur la signature des accords de paix entre le Gouvernement et le FRUD, le 24 décembre 1994. Ces accords conclus sans le recours à la médiation d’une tierce partie et la tempête qui secoue le RPP en 1996, propulsent Ismail Omar Guelleh au poste de 3ème Vice-Président du Bureau Politique.
Février 1999, Ismail Omar Guelleh reçoit l’investiture de son parti pour défendre les couleurs de son parti aux élections présidentielles du 9 avril 1999, après la décision du Premier Président et Père de la Nation, El Hadji Hassan Gouled Aptidon de ne pas briguer un nouveau mandat. Le candidat du RPP remporte le scrutin présidentiel avec plus de 74% des suffrages exprimés devant son adversaire de l’opposition, Moussa Ahmed Idriss.
Le 1er mars 2000, le nouveau Président de la République succède au Président Goueld à la tête du RPP en raison de sa riche expérience, sa défense acharnée des intérêts du pays, son sens de l’humilité, de la tolérance et de son souci constant de servir l’Etat.
Les premières années passées à la tête de la Magistrature suprême sont marquées entre autres, outre la mise en œuvre des vastes programmes de réformes, par :
-L’instauration de la paix intérieure enfin scellée avec la signature, le 12 mai 2001, des accords de paix définitive avec le Frud armé de M. Ahmed Dini Ahmed.
-L’adoption d’une législation visant à rendre obligatoire la scolarité jusqu’à l’âge de 16 ans et la création de la première université de Djibouti.
-Le lancement de vastes projets à caractère économique dont une série moderne d’infrastructures portuaires et de zones franches d’éclatement et de transbordement.
-L’engagement ferme et déterminé de notre pays par la voie de son Président en faveur de la paix et de la réconciliation en Somalie, lequel engagement a été unanimement salué par la Communauté internationale.
-L’entrée, le 4 septembre 2002, de la République de Djibouti dans l’ère du multipartisme intégral, avec l’achèvement de la période décennale prévue par la constitution de 1992 pour la limitation à quatre du nombre des partis politiques. Il appartient désormais aux Djiboutiens, toutes tendances, sensibilités et opinions politiques confondues, de former leurs partis dans le respect des lois en vigueur et de la Constitution.
-Promulgation de la loi du 13 novembre 2002 instituant pour les femmes un système de quota dans les fonctions électives.
-La prise de position ferme mais raisonnée de la République de Djibouti contre le terrorisme sous toutes ses formes, et son engagement en faveur de la lutte contre ce fléau.
Après ce 1er volet de son action à la tête du pays dédié à la consolidation des acquis phares de notre souveraineté et à la confection à notre pays de tous les attributs indispensables à son cadrage avec les vertus d’une contrée jouissant d’une stabilité pérenne, le Chef de l’Etat entreprend la mise sur pied de créneaux viables de développement, susceptibles de garantir l’indépendance économique, financière et sociale de notre société.
La poursuite des efforts visant à fructifier l’emplacement géographique de 1er plan de notre pays à travers notamment la création de nouvelles infrastructures portuaires modernes et diversifiées, l’initiation des politiques visant à étendre les fruits de la croissance enregistrée au plus grand nombre de nos concitoyens constituent, entre autres, les grandes lignes autour desquelles s’articule désormais son ambition de décollage économique et social pour notre pays.
Le lancement de la politique de « pôles régionaux économiques » censés garantir la viabilité de chacune de nos régions de l’intérieur sur le principe d’une exploitation efficiente de leurs potentialités et spécificités et, l’initiation de réformes visant à transformer notre pays en un hub bancaire et des finances par le biais d’un développement des télécommunications et d’un renforcement de l’environnement des affaires, font entre partie des stratégies nouvelles définies pour notre développement.
Le Président de la République qui, n’omet toutefois pas que ces objectifs doivent être menés de pair avec le social, confère désormais le statut de priorité nationale à la notion de construction de logements et créé dans la foulée « la Fondation IOG pour le Logement », un créneau viable de rémission en faveur de la composante la plus modeste de notre société en matière de droit à un logement décent.
Il mènera aussi un autre volet de sa politique sociale et de lutte contre les précarités à travers la création de « filets sociaux », programme intégré d'assistance sociale en faveur des ménages les plus vulnérables.
Sur le fondement de son bilan largement éloquent, le Président Ismail Omar Guelleh a sans discontinuité été réélu à la tête du pays, notamment en avril 2021 où il a gagné haut la main contre son compétiteur Zakaria Ismail, candidat indépendant.
S’il mit à profit sa dernière campagne électorale pour faire état de la priorité qu’il accordera toujours au renforcement du statut de la femme djiboutienne, il fit surtout part de son intention de négocier désormais la poursuite des grands projets de développement économique et social de notre pays à travers une création massive d’emplois, notamment au profit des jeunes et, par le biais d’une exploitation efficiente de nos principales dispositions et potentialités minière, énergétique, numérique et touristique.
Le Président de la République qui, à l’aube de cette nouvelle mandature, apporte déjà la preuve de sa volonté de poursuivre le processus- entamé sous son leadership direct- d’amélioration du statut de la femme djiboutienne comptant désormais 6 membres au sein du dernier Gouvernement mit en place le 24 mai 2021, entend négocier également la réalisation de notre essor par le biais d’un développement fulgurant du secteur privé.