Le Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a pris part hier soir aux travaux de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Plusieurs thématiques sont portées à l’ordre du jour de cette réunion annuelle des Chefs d’Etat et de Gouvernement des Pays membres des Nations unies.
La lutte contre la pandémie du COVID-19, la réalisation d’une plus grande solidarité mondiale autour du phénomène de réchauffement climatique et l’identification de mécanismes plus concertés sur les principaux défis, notamment le terrorisme, qui se posent à la Communauté internationale, sont évoquées au cours de cette assise.
D’autres thématiques parmi lesquelles la nécessité d’une reforme du système des Nations Unies et l’acquisition, pour la Communauté internationale, d’instruments plus efficients d’action dans un monde de plus en plus marqué par un niveau élevé de menaces sont également abordées dans le cadre de cette 76ème réunion de l’Assemblée générale des Nations unies.
Dans une intervention faite ce mercredi au sein de cette assise, par visioconférence, le Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, s’est exprimé sur l’ensemble de ces questions et, décliné à chaque fois un protocole argumenté de vision et d’action sur la prise en charge de ces problématiques.
C’est ainsi que, en vue d’un triomphe définitif des sociétés du monde sur la pandémie du Coronavirus, il a plaidé l’instauration d’une solidarité agissante de la Communauté internationale.
Pour lui, notre monde qui a fait depuis longtemps le choix de la globalisation et du flux continu d’échanges et de contacts ne peut faire l’économie d’une approche intégrée et solidaire vis à vis d’une pandémie aussi redoutable que celle du Covid 19.
C’est pourquoi, il est amplement d’avis que « des efforts accrus soient entrepris en vue de l’émergence d’un consensus sur la nécessité de la levée temporaire du droit de propriété ».
« Nous formons le vœu que l’initiative du Président Joe Biden, permettra d’identifier de manière concrète les moyens d’inverser durablement la progression du virus et d’assurer de toute urgence le déploiement des vaccins dans le monde entier », a-t-il dit en ce sens.
Le Président Guelleh s’est ensuite exprimé sur sa perception relative à une prise en charge efficiente de la Communauté internationale en matière de réchauffement climatique.
A ce propos, le Chef de l’Etat émit d’emblée sa foi en l’intérêt suspendu à l’adoption, à l’échelle des pays, des législations plus contraignantes en matière de protection des écosystèmes et des environnements.
« Plus que jamais, en raison de la multiplicité des effets dévastateurs du changement climatique comme les sécheresses prolongées, la multiplication des ouragans ou encore l’élévation du niveau de la mer, les températures extrêmes, les inondations et même l’invasion des criquets pèlerins pour ne citer que ceux là, nous avons l’impérieuse obligation de repenser nos actions », a-t-il indiqué à ce propos.
Mais il indexa surtout la réalisation de progrès hautement significatifs sur le phénomène de réchauffement climatique à la condition préalable d’instaurer à son sujet, à l’échelle des nations du monde, un processus intégré de collaboration et de solidarité.
« La Communauté internationale doit accompagner les pays en voie de développement afin qu’ils puissent bénéficier du transfert de technologie, de l’expertise mais également des financements appropriés », a insisté le Chef de l’Etat pour qui, quand bien même « l’Accord de Paris eut constitué une réalisation historique…, les efforts consentis ne sont pas à la hauteur des espoirs nés à la suite de la COP 21. »
Le Président Ismail Omar Guelleh mit par ailleurs à profit cette intervention à l’Assemblée générale des Nations unies pour aborder plusieurs sujets d’ordre national et régional.
Dans ce volet de son discours, il a de prime abord évoqué la question du litige frontalier entre notre pays et l’Erythrée et, déploré l’état de statuquo contraire à la volonté de Djibouti « engagée à construire un avenir meilleur, une paix durable et une intégration économique régionale forte pour le bénéfice de nos populations »
« Nous réitérons notre appel afin que l’Erythrée accepte de résoudre ces questions par le biais du dialogue bilatéral, la médiation ou un arbitrage international contraignant », a-t-il poursuivi.
Sur le plan régional, le Chef de l’Etat a touché mot au confit en vigueur en Ethiopie, et souhaité le recours au dialogue en vue d’un règlement définitif de la crise.
« Nous nourrissons l’espoir que, dans un proche avenir, émerge une Ethiopie pacifiée, réconciliée avec elle-même et qui renoue avec la croissance et le développement économique », a-t-il formé de ses vœux, se réjouissant du fait que notre pays « partage avec l’Ethiopie des liens historiques et a développé avec elle des relations bilatérales riches et fructueuses dans les domaines politique, économiques et culturel ».
Dans ce volet de son discours dévolu à la situation régionale, le Chef de l’Etat a tour à tour évoqué aussi la situation en Somalie et au Yémen.
En ce qui concerne la Somalie, s’il a salué les « progrès accomplis par ce pays », il mit toutefois en garde, à l’instar « du Conseil de Sécurité » contre « les désaccords entre les membres du Gouvernement » et le risque probable que ces dissensions nouvelles aient un « impact négatif sur le calendrier électoral »
Quant au Yémen, il a loué « la nomination du nouvel Envoyé Spécial de l’ONU, M Hans Grunberg », pour ce pays.
« Djibouti forme l’espoir que cette nomination donnera un nouvel élan aux efforts menés par la Communauté internationale en vue de parvenir à une solution pacifique durable en conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité », a-t-il souhaité.
« Nous exhortons les Houthis à demeurer engagés de manière constructive dans le processus de paix et réitérons notre condamnation des attaques répétées visant l’Arabie saoudite », a-t-il noté dans la foulée.
A noter que le Chef de l’Etat a également dédié un autre volet de son discours à la cause palestinienne.
« Nous réaffirmons notre soutien à un règlement juste, durable du conflit Israélo-Palestinien et la création d’un Etat Indépendant et souverain sur la base des frontières de 1967 et avec Jérusalem Est pour Capitale », a-t-il dit à ce sujet.
« Nous condamnons l’expansion des colonies, les campagnes de démolitions et de saisie de biens dans la Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est ainsi que les actes de violence qui ciblent les civils palestiniens. », a-t-il ajouté, demandant à « Israël de respecter ses obligations en vertu du droit international humanitaire. »