Le Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, participe ce lundi aux travaux du sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Conférence internationale sur le Climat, la COP 27.
La Conférence internationale sur le Climat a valeur de plateforme majeure d’intégration, de concertation et de délibération pour les pays du monde entier sur une des problématiques les plus en vue à l’ordre du jour dans le monde contemporain, en l’occurrence les conséquences du réchauffement de la planète.
Bien que plusieurs thématiques aient initialement été portées à l’ordre du jour de la 27ème édition de la réunion de l’ONU sur le Climat, c’est en définitive la question relative à l’établissement d’un mécanisme contraignant de compensation financière au profit des communautés les plus exposées aux conséquences drastiques du phénomène de réchauffement planétaire qui a été hissé à la tête des délibérations de cette assise.
Le Président Guelleh a d’ailleurs dédié à cette thématique l’essentiel de l’allocution qu’il a faite à la tribune du sommet de la COP 27.
« Le monde est aujourd’hui confronté à plusieurs défis, notamment le changement climatique, la perte de la biodiversité, la pollution de l’air, de l’eau et de sols », a-t-il déclaré en substance.
« Ce constat nous est sans cesse rappelé par les nombreuses catastrophes dont nos populations sont régulièrement victimes »,a-t-ilfait observer, déplorant le fait que « malgré les nombreux sommets, décisions et engagements, les actions restent en deçà du niveau d’urgence et de mobilisation exigées »
« Nous appelons à ce que la COP 27 adopte une décision contraignante reconnaissant les besoins et les circonstances spécifiques à l’Afrique », a-t-ilplaidé, exhortant en ce sens « les pays développés à respecter leurs engagements de 100 milliards de dollars par an », avec la mention précise où « 50% de ce financement soit consacré »à la compensation de régions telles que « l’Afrique qui, bien qu’elle ne contribue que de façon marginale, est la plus touchée par le phénomènede réchauffement climatique ».
Dans un autre volet de cette intervention, le Président Guelleh a indexé l’atténuation des conséquences du changement climatique à la capacité des nations du monde à souscrire de façon optimale à un protocole graduel de réduction de gaz à effet de serre et, partagé à cet effet avec l’audience l’expérience de Djibouti en la matière.
« La République de Djibouti, de part de sa position géographique dans la zone intertropicale aride, est particulièrement vulnérable aux risques induits par les changements climatiques », a-t-il fait valoir.
« Les impacts de ces risques sont préjudiciables pour le secteur de l’eau, de l’agriculture et de la santé publique », -t-il précisé, citant « le projet d’adduction d’eau avec l’Ethiopie, le projet de dessalement d’eau de mer et la construction de plusieurs digues et barrages » au titre d’initiatives déjà entérinées « afin de protéger nos populations et nos infrastructures et permettre ainsi notre pays de s’affranchir des aléas du climat et renforcer sa résilience dans l’accès en ressources en eau ».
Dans cette intervention, le Président Guelleha touché mot aussi à la politique de reconversion énergétique largement entérinée à Djibouti et visant « à réduire de 40% les émissions de CO2 d’ici à l’horizon 2030 ».
Cette politique est relayée sur le terrain par l’exploitation de sources énergétiques propres et renouvelables, notamment« géothermique, éolienne et solaire », a éludé le Chef de l’Etat qui, enjoint également«le nouvel Observatoire Régional sur le Climat et la Recherche » à la gamme variée de résolutions phares acquises par notre pays dans sa quête légitime à se prémunir et à lutter efficacement contre les conséquences du changement climatique.
Le Président de la République mit également à profit ce déplacement à Charm el-Sheikh pour prendre part à un autre sommet aux visées similaires et, placé sous l’égide du Royaume d’Arabie saoudite.
Répondant au nom de « Sommet sur l’Initiative de Moyen-Orient vert », cette rencontre, la deuxième du genre, servit de cadre à l’établissement d’état de lieux sur la coopération engagée par les pays de la région autour de la thématique de la protection de l’environnement, du reboisement d’espaces arides et de l’évolution progressive de la région vers le recours à une énergie exclusivement propre.
Dans une allocution faite également au sein de ce sommet, le Président Guelleh a rendu un vibrant hommage « au Royaume frère saoudien, à l’origine de l’Initiative du Moyen-Orient Vert ».
« La gravité des conséquences du changement climatique interpelle au quotidien l’ensemble des communautés nationales, régionales et internationale », a-t-il souligné dans cette intervention.
« Le caractère transnational de la problématique du climat astreint nos pays de la région à une mobilisation intégrée de ressources et d’énergies », a-t-il noté dans son élan avant de rendre compte de « l’attrait de Djibouti pour une coopération fructueuse autour des problématiques du climat à travers son organisation récente d’une Conférence internationale sur le sujet »
Dans le cadre de son déplacement à Charm el-Cheikh en Egypte, le Président de la République est accompagné d’une importante délégation comprenant notamment le Ministre de l’Environnement et du Développement durable, M Mohamed Abdoulkader Moussa Helem, le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M Mahamoud Ali Youssouf et l’Ambassadeur de la République de Djibouti auprès de la République arabe d’Egypte et Représentant permanent de notre pays auprès de la Ligue des Etats arabes, M Ahmed Ali Barreh.