Le Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a pris part aux travaux du 32ème Sommet ordinaire de la Ligue des Etats arabes qui vient de s’achever ce vendredi, en début de soirée, à Djeddah, en Arabie saoudite.
La participation du Président Guelleh à cette réunion a essentiellement été marquée par une importante allocution qu’il a faite à la tribune de cet évènement.
Dans cette intervention, le Chef de l’Etat djiboutien a procédé à l’inventaire général des problématiques, crises et défis à l’ordre du jour dans le monde arabe.
Il a cet effet évoqué, entre autres, la problématique palestinienne, le conflit actuel au Soudan, l’état d’évolution du Yémen et de la Somalie, le retour de la Syrie dans le concert des nations arabes et la situation en Libye.
En ce qui concerne la Palestine, le Chef de l’Etat a dénoncé « la recrudescence d’attaques et de tueries barbares perpétrées de plus en plus par l’Etat hébreux au sein du peuple frère palestinien. »
« Nous ne pouvons pas rester passifs face aux crimes de guerre d’Israël sur le peuple frère palestinien », s’est, à ce sujet, révolté le Président Ismail Omar Guelleh qui, a appelé de ses vœux au « lancement de procédures intégrées visant à astreindre l’Etat hébreux au respect des règles internationales et humanitaires. »
« On ne peut plus différer, au niveau du monde arabe, l’initiation d’une action diplomatique et de plaidoirie aux fins d’établissement d‘un Etat palestinien viable, aux frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem pour capitale, conforme à l’initiative de paix arabe », a insisté le Chef de l’Etat.
A propos du confit au Soudan, le Président djiboutien s’est réjoui des efforts engagés à plusieurs niveaux pour stabiliser ce pays frère.
Il a en ce sens salué « l’initiative de paix engagée à l’échelle des Nations unies qui, sous les auspices conjointes du Royaume d’Arabie saoudite et des Etats Unis d’Amérique, diligentent à Djeddah, un processus de dialogue entre les principales parties en conflit au Soudan. »
« La médiation envisagée autour de ce dossier, notamment au niveau de l’IGAD, s’ajoute à la gamme variée d’actions de bons offices engagés à l’échelle multilatérale et des continents, au profit de l’arrêt des hostilités au Soudan », a poursuivi le Président Guelleh, relayant sa « disponibilité à coordonner ses efforts dans cette problématique avec tous les acteurs de bonne volonté. »
Au sujet du Yémen et de la Somalie, le Président de la République a surtout fait état de l’optimisme que la situation de ces deux pays lui inspire de plus en plus.
« Sous le leadership de son Président Hassan Cheick Mahamoud, la Somalie n’a de cesse d’enregistrer des gains substantiels sur le registre de la paix, de la sécurité, de la reconstruction et du développement », a fait observer le Chef de l’Etat.
« Nous devons d’autant plus continuer d’apporter notre soutien et appui à la Somalie que, ce pays frère est désormais en passe de rompre avec les stigmates du chaos et de l’instabilité l’ayant longtemps caractérisé », a déclaré en substance le Président Guelleh.
Au sujet du Yémen, le Chef de l’Etat a dérivé « l’optimisme que lui inspire l’avenir de ce pays au prolongement des efforts de réconciliation et de rapprochement entrepris, sous la houlette du Royaume frère d’Arabie saoudite, au sein de ses composantes démographiques et sensibilités politiques »
« Nul doute aussi que la normalisation des relations entre le Royaume frère saoudien et l’Iran est de nature à militer dans le sens d’une plus grande stabilisation et pacification du Yémen », a-t-il souligné.
Outre ce 1er volet, le Président Guelleh a dévolu un autre point de son allocution à « l’impératif d’appréciation, d’adaptation et d’anticipation, incombant aux pays arabes face aux mutations géostratégiques. »
« La meilleure façon, pour nos pays, de tirer profit des changements profonds en cours dans le monde, c’est d’instaurer des mécanismes intégrés de travail et d’analyse, placés sous le signe de la cohésion et de la solidarité, gages de stabilité macro-économique et de développement durable pour nos sociétés », a-t-il estimé.
Sommet d’un jour, la 32ème assise ordinaire de la Ligue des Etats arabes a débouché sur une déclaration appelée « la Déclaration de Djeddah », une série de conclusions parmi lesquelles, la nécessité de continuer d’appréhender le règlement de la problématique palestinienne dans les termes définis par l’Initiative de paix arabe.
La réalisation d’un plus grand parrainage de l’Organisation panarabe dans le règlement des conflits et des crises éclatant au sein de ses Etats membres, constitue une autre recommandation phare de ce sommet.
A noter également, au titre des résolutions majeures arrêtées à l’issue des travaux de ce sommet, l’adoubement plein et entier des pays arabes au sujet de la réintégration de la Syrie et, l’engagement de l’Organisation dans le processus de réconciliation de ce pays.