Le Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a dédié ce dimanche après-midi, une nouvelle séance des réunions cruciales qu’il tient quotidiennement depuis deux semaines avec la haute Administration publique au thème de la Justice.
La justice, fonction régalienne de l’Etat par excellence, est avant tout un droit inextricable dans les sociétés modernes.
Elle est outil de bonne gouvernance, de démocratie et, de plus en plus indéniablement un vecteur de promotion pour le développement des pays.
Son essor reste subordonné à la réunion de plusieurs paramètres que, le Président de la République n’a pas manqué de faire l’inventaire dans le cadre du mot d’introduction fait au début de la séance de travail qu’il eut avec l’ensemble des responsables en chef de départements concourant à l’expression de la justice dans notre pays.
« Sans l’affirmation d’une justice équitable, transparente et efficace, il n’y a point de sérénité et de cohésion possible pour notre société », a dit le Chef de l’Etat.
« Notre justice doit rapidement remédier à la lenteur qui la caractérise » a-t-il requis.
« Elle doit remédier aussi au déficit de rédaction et de clarté dans les arrêts qu’elle rend » a-t-il exigé.
Si le Président Guelleh a d’emblée enjoint nos principaux responsables en charge de la justice à « davantage appréhender l’amélioration de leurs prestations par le biais d’un plus grand recours aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (TICs) », il a ordonné aussi « la mise en route immédiate d’un processus efficient de collaboration entre eux. »
« C’est en mettant en place un système transparent et un rythme d’exécution rapide des dossiers que notre pays sera en passe de réussir le pari d’une justice moderne » a indiqué le Chef de l’Etat, estimant que « les nombreuses réformes adoptées en faveur du renforcement des conditions de vie et de travail de nos magistrats devaient déboucher sur les performances professionnelles escomptées ».
« La réalisation d’une justice qui répond aux normes internationales n’a plus valeur d’accessoire de luxe pour notre société » a expliqué le Chef de l’Etat.
« Elle a valeur de pièce de maitresse dans notre dispositif visant à drainer les nombreux investisseurs étrangers que requière notre développement » a-t-il prévenu.
Le Président de la République qui a ensuite interrogé chaque responsable en charge des différents services de notre justice a remis des instructions claires et précises.
Il a demandé de mettre fin à l’incompréhension que ressentent nos concitoyens vis-à-vis du monde de la justice par le biais de la concession d’un plus grand rôle à la cellule écoute et orientation de ce département.
Il a donné pour instruction aussi de procéder à la revitalisation de l’Inspection Générale des Services judiciaires, département dévolu à l’assignation à un plus grand devoir de résultats à nos magistrats.
Quant à la Cour de Compte et de Discipline Budgétaire et la Commission Nationale de Lutte contre la Corruption, Institutions djiboutiennes chargées de veiller à la protection des deniers publics, elles ont été sommées de vite dépasser le stade lancinant de rodage et d’expérimentation qui les caractérise afin de nouer avec le cœur même de ce qui fonde leurs raisons d’être, en l’occurrence la réalisation d’audits dédiés à la gestion de l’argent de l’Etat.