Le Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a pris part aux travaux du sommet Etats-Unis-Afrique qui, s’est déroulé à Washington du 13 au 15 Décembre 2022.
Point d’orgue de cette réunion au sommet entre les Etats-Unis et l’Afrique, la journée de jeudi a abrité une assise dédiée au renforcement d’un partenariat économique entre les deux ordres, fondé sur une coopération autour de l’Agenda 2063, le plan graduel de développement que l’Organisation panafricaine ambitionne pour ses Etats membres.
Dans ce volet des travaux, les échanges ont d’emblée porté sur les mécanismes de collaboration de l’Agenda 2063.
Ils ont ensuite été dévolu à l’identification d’une série préalable de thématiques autour desquelles les deux parties ont vocation immédiate à collaborer.
La coopération technique et industrielle, le financement de grands projets de développement, le renforcement du niveau d’échange économique et commercial, notamment à travers la mise en place d’accords préférentiels, l’essor du privé…, constituent autant de pôles sectoriels définis pour conférer un développement durable au Continent noir.
Et qui, par voie de conséquence, ont profil hautement établi à s’arrimer avec de partenariats viables, notamment américains, pour disposer à l’essor auxquels ils sont pressentis en Afrique.
Insigne marque d’une détermination des deux parties à intensifier leur coopération, cette réunion a débouché sur la nomination d’un Ambassadeur des Etats-Unis, en charge du suivi des engagements pris par son pays dans le cadre de ce sommet Afrique-Amérique.
Et l’annonce de fonds distincts de 55 milliards de dollars et de 15 milliards de dollars, destinés respectivement à la réalisation d’investissements stratégiques en matière de coopération publique et dans le secteur privé.
La révélation d’une visite prochaine du Président américain, Joe Biden, sur le Continent, s’ajoute aussi à la gamme variée de mesures adoptées dans ce sommet et, militant dans le sens d’une évolution vers un niveau sans précédent dans les relations entre les Etats-Unis et l’Afrique.
Quant à la plaidoirie américaine relative, lors de ce sommet, à la concession d’une plus grande représentation de l’Afrique au sein des principales instances du monde, notamment au Conseil de Sécurité des Nations unies et au G20, elle a livré les contours d’une diplomatie durable de solidarité en gestation entre les deux ordres.
Il s’agit làd’une résolution du sommet qui, fait état de l’engagement des Etats-Unis à œuvrer pour une plus grande représentation de l’Afrique au sein des Instances internationales, y compris dans la Gouvernance internationale.
Outre la coopération économique et les investissements, c’est la collaboration autour de sécurité alimentaire qui a constitué la seconde thématique de travail lors de ce 3èmejour du sommet Etats-Unis-Afrique.
Ce choix, sans doute, eu égard à l’acuité que revêt la notion dans les préoccupations actuelles de la quasi-totalité des sociétés contemporaines.
Conséquence directe du conflit entre la Russie et l’Ukraine, la problématique de la sécurité alimentaire trouve aussi ses origines à travers la volatilité des prix, subsidiaires de chocs à répétition de plus en plus répandus dans le monde, a mis en lumière cette session de travail.
Qui n’a pas manqué non plus de citer le phénomène de changement climatique au registre d’autre source majeure de l’insécurité alimentaire dans de nombreuses sociétés, notamment africaines.
Dans cette session de travail, le Président Guellehad’emblée souligné le caractère crucial de la notion de sécurité alimentaire.
« La sécurité alimentaire est non seulement un enjeu majeur de développement et une exigence morale, mais aussi une garantie de stabilité sociale et politique, un facteur essentiel de dignité, de paix et de sécurité », a ainsi déclaré en substance le Chef de l’Etat.
Il fit ensuite état du spectre insoutenable de dégâts causés par l’insécurité alimentaire dans la région de la Corne de l’Afrique où « les sécheresses sont devenues une réalité et ont entraîné des pertes massives de bétails, la destruction des récoltes et une augmentation de la malnutrition ».
Et partagé avec l’audience les politiques retenues à l’échelle nationale pour pallier aux conséquences de ce phénomène hautement dommageables, appréhendé à Djibouti à travers deux niveaux : un processus de développement agricole et un partenariat avec de pays frères.
En ce qui concerne la politique agricole mise en vigueur, elle repose surtout sur une « valorisation agro-pastorale, visant à renforcer les systèmes de production et le développement du palmier dattier », a-t-il précisé.
Quant à la politique d’acquisition de terres arables, elle s’est opéré sous la forme d’un « approchement auprès des pays frères comme l’Ethiopie et le Soudan pour acquérir des terres arables en vue de les cultiver », a-t-ilexpliqué.
Et le Président Guelleh de citer le développement de la pêche et des ressources halieutiques au titre de mesures additives entérinées à Djibouti pour lutter contre le phénomène d’insécurité alimentaire.
« Ces dernières années, des efforts ont également été faits sur l’ensemble du littoral pour renforcer l’outil de production, de conservation et de commercialisation », a, en ce sens, affirmé le Chef de l’Etat.
Le Président de la République a mis également à profit cette réunion pour mettre en lumière le rôle imparti à Djibouti dans le processus régional et international de lutte contre l’insécurité alimentaire.
« Comme vous le savez, mon pays abrite le siège de l’Autorité Intergouvernementale pour le Développement de l’IGAD, regroupant 8 pays d’Afrique de l’Est …dont l’un des objectifs prioritaires est d’assurer la sécurité alimentaire des populations de la région, constamment sous la menace de sécheresses chroniques amplifiées par le changement climatique », a fait observer le Président de la République.
« Bénéficiant d’une position géostratégique, Djibouti abrite également la plateforme logistique régionale du Programme AlimentaireMondiale » qui fournit « une aide précieuse dans la lutte contre la faim et la malnutrition des populations vulnérables », aégalement noté le Président Guelleh.
Le Chef de l’Etat s’est d’autant plus prononcé aussi en faveur de l’initiation de partenariats entre les Etats Unis et le Continent noir dans le domaine de la sécurité alimentaire que « l’Afrique possède 60% de terres arables non cultivées dans le monde ».
Preuve d’un secteur pressenti à une coopération désormais stratégique et fournie, la sécurité alimentaire hérite d’emblée, au couronnement de ce sommet Afrique-Etats-Unis, d’un portefeuille préalable de 2,5 milliards de dollarset d’une solidarité efficiente de collaboration pour pallier aux crises alimentaires.
A noter que ce sommet a débouché également sur l’’engagement conjoint des Etats-Unis et de l’Afrique à renforcer leur partenariat pour relever les défis et mieux exploiter les opportunités communes dont, l’approfondissement de leur coopération dans les domaines de la technologie, de la cyber-sécurité, du commerce, de l’économie, de la protection de l’Environnement et du règlement des problèmes internationaux
Les deux ordres ont surtout convenu d’intensifier leur collaboration autour des crises climatiques, du renforcement des systèmes sanitaires, de la consolidation de la paix et de la sécurité et de la construction d’une économie mondiale, forte et inclusive.