Le Chef de l’Etat, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a fait cette déclaration à la faveur d’une récente interview qu’il a accordée à la Chaine de Télévision Al Jazira.
A travers le slogan « Continuons ensemble, ils ont été plus 60 000 sur l’ensemble du territoire national à réclamer la poursuite de mon action à la tête du pays, » a indiqué le Président de la République qui, a apporté une suite favorable à cette requête et accepté ainsi de les « représenter si le peuple djiboutien est d’accord ».
« La liberté, le pluralisme politique et la démocratie sont des réalités bien ancrées chez nous », a souligné le Chef de l’Etat pour qui « la compétition est ouverte ».
Dans cette interview, le Président de la République s’est exprimé aussi sur le récent sommet de l’IGAD à Djibouti et le succès sur lequel ce dernier a débouché.
De l’avis du Chef de l’Etat, « le succès de ce sommet est dû au fait que ce fut pour la 1ère fois depuis longtemps qu’il y ait eu autant de représentations. Et surtout qu’il ait donné la pleine mesure de la disponibilité des pays de la région à trouver des solutions à leurs problèmes au sein de l’IGAD et non devant d’autres instances. »
« Les différends frontaliers entre Djibouti et l’Erythrée, entre l’Ethiopie et le Soudan, la problématique somalienne… Tout a été abordé au cours de ce récent sommet de l’IGAD », a indiqué le Président Ismail Omar Guelleh, annonçant qu’à chaque fois les propositions de règlement de litige ont obéit à une grille éthique de « résolution négociée et consensuelle. »
« La République Djibouti demeure invariablement attachée à la paix, à la stabilité, à la coexistence pacifique et à l’intégration régionale », a rappelé le Chef de l’Etat pour qui, « notre pays réprouve d’autant plus les discordes avec les Etats voisins qu’il est amplement conscient des multiples liens, notamment culturels, familiaux, historiques et commerciaux que nous avons en partage avec la plupart des peuples de la région ».
En ce qui concerne la Somalie, « nous n’aurons de cesse d’apporter notre soutien à ce peuple frère dans sa quête légitime à renouer avec une stabilité durable et son rayonnement », a-t-il dit avant de former le vœu que « les futures élections de ce pays soient un cap réussi et propice à l’accentuation des progrès enregistrés ces dernières années et, relatives à la constitution progressive d’une force armée et de défense et à la réduction des attaques terroristes des Shebabs. »
Quant au « litige frontalier entre l’Ethiopie et le Soudan, il s’agit là d’escarmouches qui arrivent de temps à autres », a tempéré le Président Guelleh pour qui, « l’accord de tracé des frontières réalisé entre les deux pays en 1902 » reste valide et fait toujours office d’arbitre précieux.
Interrogé par ailleurs sur l’étendue du risque lié à la crise engagée entre l’Ethiopie, le Soudan et l’Egypte autour du Barrage de la Renaissance, le Président djiboutien a là aussi botté en touche la perspective d’une escalade.
« Le Nil est le plus grand fleuve du monde » et est doté, selon lui, « de suffisamment d’eau pour alimenter l’ensemble des peuples qui lui sont riverains » »
C’est pourquoi aux yeux du Président Guelleh, la meilleure façon d’appréhender cette problématique c’est de faire abstraction des passions et de « privilégier les solutions à l’amiable, de nature à concilier toutes les parties. »
Le Chef de l’Etat djiboutien a dévolu un autre volet de son intervention à la situation du Yémen.
A ce sujet, il a d’emblée souligné combien notre « nation est solidaire et compatissante à l’égard du peuple frère yéménite avec lequel nous avons en partage des liens séculaires, privilégiés, tissés par le fil de l’Histoire et de la proximité géographique. »
Il déplora ensuite que « la crise actuelle qui secoue ce pays frère, meurtri soit plus profonde que celles qu’il avait connues par le passé, notamment en 1986 et en 1994. »
« C’est grâce à la coalition que l’unité du Yémen a pu être sauvée », s’est-il réjoui rappelant « l’appartenance de notre pays à cette structurée engagée en faveur de la cohésion du Yémen »
Et le Président de la République de se démarquer de la « tendance diplomatique entérinée ces temps-ci où, certains pays arabes normalisent leurs relations avec l’Etat d’Israël. »
«En ce qui concerne la problématique palestinienne notre pays, nous restons attachés à la solution à deux Etats, initiative du Roi Abdallah d’Arabie saoudite (Paix à son âme), que la Ligue arabe à laquelle nous appartenons avait adoptée », a-t-il conclu.