Louange à Dieu
Que la paix et la bénédiction soient sur le Prophète, sa famille et ses compagnons.
Excellence, Monsieur le président.
Excellence Messieurs les chefs d’Etat et de Gouvernement,
Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine,
Mesdames et Messieurs
C’est avec un réel plaisir et un profond sentiment de satisfaction que je prends part à cet important Sommet sur la Zone de Libre Echange-Continentale Africaine.
Qu’il me soit d’abord permis de remercier mon frère Paul Kagamé et le peuple rwandais de l’excellent accueil qui nous entoure depuis notre arrivée dans cette belle ville de Kigali.
Je voudrais féliciter particulièrement le Président du Niger Mahamadou Issoufou, Champion de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine pour les efforts inlassables qu’il a déployé pour la concrétisation de ce projet commun.
Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs,
Nous sommes venus pour entériner, une fois pour toute, la vision d’une Afrique Prospère fondée sur la croissance Inclusive et le Développement Durable.
L’Afrique a tous les moyens nécessaires pour devenir un pôle majeur de croissance et de développement. Elle a tous les atouts qu’il lui faut pour se doter d’une production industrielle capable d’offrir à nos concitoyens l’espoir et la vie décente à laquelle ils prétendent.
Le marché commun que nous espérons bâtir fait partie de la réponse africaine face à tous les freins identifiés au développement de nos pays. Nous en connaissons d’avance tous les avantages et les bénéfices.
En effet, la création de la plus grande zone de libre-échange au monde avec 55 pays participants et plus d'un milliard trois cents millions de consommateurs agira comme un catalyseur dans la transformation de nos économies et nous permettra d’asseoir un véritable tissu industriel que nous peinons tant à mettre en place face aux phénomènes de dumping des multinationales.
Sans démagogie, le Made in Africa sera rendu possible. En fabriquant en Afrique les biens de consommations dont les africains ont besoin, nous allons promouvoir les chaines de valeur régionales et créer des Hubs d'industrialisation transnationaux.
L'accroissement du commerce intra africain qui en résultera stimulera, sans conteste, la création de richesse et d'emplois décents pour notre population.
Une fois les barrières tarifaires et non tarifaires enlevées, les perspectives de marché seront élargies pour nos entreprises qui pourront vendre sans entrave dans le marché commun africain.
Bien entendu, les promesses du marché libre ne se matérialiseront que si nous nous attelons dès aujourd'hui à l'édification des infrastructures de transports et de télécommunication indispensables au développement des échanges.
Mesdames et Messieurs,
La zone de libre-échange africaine est le produit d'une longue gestation à la mesure des enjeux économiques de notre temps.
La concrétisation de ses promesses représente également un défi en termes d'organisation.
Chaque pays, chaque filière devra trouver sa place dans un environnement plus compétitif tandis que les synergies nées de l'intégration de nos marchés permettront à nos champions de monter en gamme.
Bien entendu, les risques identifiés doivent être soigneusement pris en compte afin que ce processus que nous entérinons aujourd’hui soit irréversible.
Que le travail qui reste à accomplir chez chacun de nous, en termes d’ajustements, de modifications en vue d’harmoniser les dispositions légales et réglementaires, que tout ce qui doit être engagé comme réformes ne nous décourage pas et surtout ne nous dissuade pas d’accomplir et de réussir ce grand défi.
Car il est de la responsabilité de chacun de nos états, pour les générations présentes et à venir, que cette zone de libre-échange soit une réussite qui profite à tous.
Plus que jamais, il est important que notre continent se défasse de l’héritage encombrant de la colonisation qui, en morcelant nos peuples et nos territoires, a contribué lourdement à la fragmentation de notre marché intérieur et donc, à la marginalisation économique de notre continent.
Ce sur quoi nous sommes certainement d’accord, c’est une idée de l’Afrique que nous voulons : unie, solidaire sur le plan politique et ancrée dans les idéaux du Panafricanisme des pères fondateurs de cette organisation.
Ce sur quoi nous le sommes encore plus, c’est notre vision de la Renaissance africaine, notre appétence pour la rendre réelle et la conscience de nos propres réalités remplies de ces fameux paradoxes, ceux d’une Afrique jeune, riche, féconde et qui demeure largement indigente de sa bonne fortune.
Mesdames et Messieurs,
Il est un adage africain qui dit ceci : la vraie fraternité n’est pas celle du sang mais celle du partage.
Et cette idée de création de marché commun renvoie, au-delà de toute chose, à cette valeur ancestrale africaine, sacrée, profonde et commune : celle du partage.
Que l’Histoire, comme elle se souvient des Pères fondateurs de notre chère Organisation, que l’Histoire se souvienne des Pères Fondateurs de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine comme étant ceux qui nous auront appris à partager le développement.
Je vous remercie de votre attention.