Le Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a
quitté cet après-midi, mercredi, le pays à destination de la ville de Kampala,
la capitale ougandaise où, il prendra part demain, jeudi, aux travaux, d’un
jour, du sommet des pays contributeurs de la Mission Africaine de
Transition en Somalie (ATMIS).
Héritière de l’AMISOM, l’ancienne force investie en Somalie de Janvier 2007
à Mars 2022, soit 15 années, l’ATMIS en place depuis le 1 er Avril 2022
incarne une mission plus offensive.
Sa caractéristique principale consiste, contrairement à l’AMISOM cantonnée
à des missions d’interposition et de sécurisation des principaux
responsables et édifices publics, à mener des opérations sur le front de
guerre, à l’encontre d’entités et groupuscules, notamment le groupe
terroriste Al-Shabab, contreproductifs à la paix et à la stabilité en Somalie.
L’objectif stratégique et final assigné à l’ATMIS est d’apporter un soutien
substantiel au Plan de Transition de la Somalie (PTS) qui, prévoit la
restauration d’une autorité pleine et entière de ce pays frère sur toute
l’étendue de son territoire.
C’est pourquoi tout naturellement, l’ordre du jour principal de ce sommet
des Pays contributeurs de l’ATMIS à Kampala est dévolu à la réalisation
d’une évaluation objective de l’action de l’ATMIS sur le terrain, en Somalie.
Il s’agit donc d’une réunion dédiée à apprécier le niveau de concours de
l’ATMIS à la Somalie dans la quête légitime de ce pays à prendre
intégralement, exclusivement, les rênes de sa destinée sécuritaire.
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Sous l’égide de son Président actuel, M Hassan Cheick Mahamoud, la
Somalie a enregistré de résultats éminemment positifs sur le front de
guerre l’opposant à la milice terroriste Al-Shabab.
Sur le principe d’offensives soutenues alliant ses forces armées et de
sécurité ainsi que de milices volontaires issues de la société civile, le
Gouvernement somalien n’a de cesse d’étendre de plus en plus son autorité
sur de pans nouveaux de son territoire autrefois placé sous le diktat des
terroristes d’Al-Shabab.
Il doit particulièrement ces avancées à une politique intégrée mêlant un
processus acharné de combat sur le terrain et un protocole de tarissement
des sources multiformes de revenus des milices terroristes.
La démilitarisation entamée récemment, notamment à Mogadiscio, s’ajoute
par ailleurs à la gamme variée de mesures initiées en vue d’un retour
optimal de l’ordre et de l’état de droit dans ce pays.
Quand bien même l’armée somalienne monte de plus en plus en puissance,
la question de sa vocation véritable à subvenir intrinsèquement, dans un
proche avenir, à l’horizon fin 2024, aux besoins inhérents à l’intégrité de
l’ensemble des biens et des personnes repartis sur toute l’étendue de son
territoire, est entièrement posée.
Cette préoccupation sera d’autant plus au centre des travaux du sommet de
l’ATMIS à Kampala que, le Gouvernement somalien plaide ces jours-ci
auprès d’instances partenaires, notamment l’Union africaine et les Nations
unies, le principe d’une extension, de deux ans, du mandat de l’ATMIS.
Outre la République de Djibouti, l’ATMIS intègre des troupes issues de
l’Ethiopie, du Kenya, de l’Ouganda et du Burundi.
En marge de sa participation au sommet de l’ATMIS à Kampala, le Président
de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, s’entretiendra,
comme à l’accoutumée, en aparté, avec les principaux responsables
politiques du pays hôte, notamment avec le Président ougandais, M Yuweri
Museveni.
Il s’entretiendra également en marge avec plusieurs autres de ses
homologues Chefs d’Etat et de Gouvernement participant comme lui au
sommet des Pays contributeurs de l’ATMIS à Kampala.