Praise with God that peace and blessing are on the Prophet, his Family and his Companions,
Mr. President of the Republic of Kenya,
Mr. Prime Minister of Japan,
Mr. President of the Republic of Chad and current Chairman of the African Union,
Madam Chairperson of the African Union Commission,
Distinguished Heads of State, Heads of Government,
Distinguished Heads of Delegations,
Honorable representatives of international and regional organizations,
Ladies and Gentlemen,
It gives me great pleasure to be here, today, to participate to the 6th Tokyo International Conference on African Development, which is, for the first time, taking place on African soil.
At the outset, allow me to extend my heartfelt thanks to the People and Government of the Republic of Kenya for the warm and generous hospitality extended to me and my delegation, as well as for the excellent arrangements put in place for the organization of the summit.
I would also like to express our friendship and gratitude to the Government of Japan, the initiator of this Forum, for its tireless commitment and actions in favor of the emergence of the African continent.
Finally, I would like to thank the co-organizers of TICAD, in particular, the African Union Commission, the United Nations Development Program, the Office of the Special Advisor to the Secretary General of United Nations on Africa and the World Bank Group for their effective involvement.
Ladies and Gentlemen,
Today, Japan and Africaare,once again, meetingin a spirit of friendship, peace, cooperation and development.
Since its launching in 1993, TICADhas been characterized by the "African-owned” development initiatives and process with "the support and ongoing commitment" of the Japanese government for the development of our continent and I am happy to say thatthis Summit, today,constitutes a positive step in the right direction, where the African and Japanese perspectives are expected to intersect on a host of issues, including peace and security and the future development of Africa.
Messieurs les coprésidents,
Forte, bientôt, de plus de deux milliards d’habitants et consciente du fait qu’elle doit prendre sa destinéeen main,l’Afrique a adopté l’Agenda 2063 ainsi qu’un plan décennal 2015-2025 destiné à mettre en avant une Afrique reliée par des infrastructures modernes et économiquement unie.
Ce plan décennala été décliné en objectifs et priorités conformément aux objectifs que se sont fixés nos communautés économiques régionales ainsi que les stratégies continentales déjà élaborées en matière de développement sectoriels.
En outre, toujours sur la base de cette vision 2063, l’Afrique a établi une feuille de route pour permettre à nos partenaires, et en premier lieu le Japon, de contribuer significativement au développement du continent.
Il me plait de constater ici que grâce au dialogue permanent de haut niveau entre l’Afriqueetle Japon,une grande partie de ces objectifs et de cespriorités se recoupent avec les objectifs de la TICAD. Et je suis confiant aujourd’hui que cette conférenceconstituele forum approprié afin d’ajuster davantage les objectifs de la TICAD avec ceux de l’Agenda 2063 notamment en concrétisant le deuxième pilier de la TICAD qui est le partenariat.
Messieurs les coprésidents,
Il est acquis que pour assurer une croissance durable, l’Afrique doit se doter d’infrastructures modernes et entièrement connectées qui lui permettront de parvenir à une réelle intégration économique ainsi qu’à une industrialisation plus rapide et par conséquent une transformation structurelle de son économie.
Chacun de nos pays s’est, d’ailleurs, déjà attelé à moderniser ses infrastructures y compris mon pays qui est en train d’investir des centaines de millions de dollars dans la construction des plusieurs ports ainsi que des projets de chemin de fer et des routes et cela conformément à la Vision 2035 élaborée par mon gouvernement.
Par conséquent, je plaidepour que le Japon, qui a toujours soutenu notre continent soit, aujourd’hui, plus que jamais à nos cotés en nous apportant le financement et le savoir-faire nécessaire pour que les matières premières africaines ne soient plus exportées sans avoir subi une première transformation en Afrique.
Je plaidepour une industrialisation diversifiée, créatrice d’emplois et portée par les atouts du continent à savoir ses matières premières.
Je plaide, enfin, pour une production industrielle africaine forte et capable de porter la croissance africaine pour les prochaines décennies.
A cet égard, mon pays s’est déjà engagé dans cette voie de l’industrialisation en mettant en place dansla Zone Franchedes parcs industriels pouvant accueillir plus d’une centaine de petites et moyennes industries,notamment la production industrielle et la distribution régionale.
Cette industrialisation de l’Afrique devrait encourager la productivité agricole, stimuler la croissance économique par la création d'emplois en particulier celle de la jeunesse qui est la matrice de toute société qui veut aller de l’avant, de toutes sociétés prospères et confiantes dans leur avenir. Mon pays a déjà commencé à mettre en place les reformes institutionnelles et techniques nécessaires pour que notre marché de l’emploi s’adapte aux mutations en cours. Il a, en effet, déjàmis en œuvre une série d’initiatives en vue d’un développement équilibré sur l’ensemble du territoire.
Dans cette optique, je me réjouis que le renforcement des capacités des ressources humaines constitue un axe prioritaire pour le gouvernement japonais dans le but de former ainsi des ressources humaines de qualité.
Messieurs les coprésidents,
Les énergies propres sont les énergies du futur.
C’est pourquoi, Djibouti,qui bénéficie d’un fort potentiel géothermique, solaire et éolien, a décidé d’adopter un modèle énergétique viable basé sur l’utilisation de nos ressources énergétiques renouvelables.
Nous avons, en effet, commencé à explorer ces potentialités énergétiques et plusieurs études de surfaces et des forages d'explorations, ont déjà été réalisées sur fonds propre mais également avec nos partenaires, dont le Japon. Les résultats obtenus sont très probants.
Toutefois, nous sommes encore loin de notre objectif qui consiste à assurer l’accès à l’énergie pour tous les Djiboutiens. Pourgagner ce pari, nous avons non seulement besoin du soutien du gouvernement japonais mais également de la technologie et du savoir-faire de ses entreprises.
Mesdames et Messieurs,
Afin de préserver leurs économies en pleine croissance, il est impératif que les Etats africains consolident leur sécurité aussi bien au sein de leur pays respectifs qu’à l’intérieur d’ensembles régionaux et sous-régionaux stables et les doter des moyens indispensables au maintien de la paix dans leurs espaces.
L’Afrique a, ces deux dernières décennies, solutionné de nombreux conflits sur le continent en envoyant sespropres forces sur le terrain. Cependant, nous sommes confronté à des défis de taille en termes d’équipements etsollicitons ici le soutien de nos partenaires dans ce domaine pour que ces efforts puissent continuer bien dans la phase de prévention que dans celle des opérationsmais également de la réinsertion des jeunes.
Mon pays déjà actif dans la lutte contre les groupes armés extrémistes, notamment sur le théâtre somalien a, par ailleurs, décidé d’engager ses efforts dans la lutte contre les discours de ces extrémistes avec la mise en place d’un centre régional d’excellence contre l’extrémisme violent qui sera placé au sein de l’IGAD. A cet égard, nous espérons compter sur la coopération de la TICAD pour la réalisation de ce centre.
Enfin, pour terminer, j’aimerais exprimer mes vœux pour que les rencontres qui se dérouleront durant les deux prochains jours soient l’occasion de débats positifs et constructifs.
Je vous remercie.